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Émissions indirectes de GES : leur prise en compte est primordiale pour réussir sa stratégie climat, par A2DM

Par 26 juin 2018 juillet 21st, 2022 No Comments

 

Agir sur les émissions directes d’une organisation via la scope 1 et 2 est une bonne base de stratégie climat. Cependant, s’intéresser aux émissions indirectes (scope 3) permet de réduire de manière bien plus significative ses émissions de gaz à effet de serre.

Si votre structure est concernée par un Bilan GES réglementaire, les retours d’expérience montrent qu’il est fort probable que vos efforts soient concentrés sur le scope 1 et 2 de ce bilan, obligatoires. Cependant, vous êtes-vous également intéressés au scope 3 ? Bien que non obligatoire, il est très fortement conseillé par l’ADEME et vous permettra d’agir de manière plus efficace et plus globale sur vos émissions.

Qu’est-ce que le scope 3 ?

Si le scope 1 concerne les émissions directes de GES générées par l’activité de l’organisation ou du territoire et le scope 2 les émissions associées à la consommation d’électricité et de chaleur, le scope 3 s’intéresse aux émissions indirectes d’une organisation. Ainsi, le scope 3 va concerner les activités en amont et en aval de votre organisation. A la différence des scopes 1 et 2 qui prennent en compte uniquement les enjeux énergétiques, le scope 3 concerne tous les flux d’activités : l’achat de produits, les déplacements, les immobilisations, les déchets, l’utilisation des produits et leur fin de vie, etc.

L'importance de la prise en compte du Scope 3 dans une stratégie climat

Source : ADEME – Site Bilan GES

En quoi est-ce important de l’inclure dans sa stratégie climat ?

L’objectif final de l’évaluation des émissions de GES de votre organisation est de réussir à réduire de manière significative ces émissions. Les scopes 1 et 2 ne se concentrant que sur les enjeux énergétiques, cela revient à se focaliser sur seulement 15 à 20% des émissions totales d’une organisation en général (mis à part l’industrie verrière, minière ou toute industrie nécessitant de très fortes consommations énergétiques). Vous aurez donc des difficultés à agir significativement sur vos émissions de gaz à effet de serre sans inclure le scope 3, qui occupe la part la plus importante : les 80% restants.

Ainsi, en baissant de 3 à 5% de vos émissions sur des postes concernant le scope 3, vous aurez un impact bien plus important qu’en baissant de 3 à 5%  vos émissions sur des postes concernant les scopes 1 et 2. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire d’efforts sur ces scopes, mais qu’il est important de bien intégrer le scope 3 dans votre stratégie climat.

En allant au-delà des obligations du Bilan GES réglementaire, vous aurez ainsi l’opportunité d’agir plus globalement sur votre impact carbone.

Jacques Aflalo, dirigeant du cabinet A2DM


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