La France s’est fixée des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et, pour les atteindre, l’effort doit aussi venir de toutes les organisations professionnelles : industrielles ou de services. Malheureusement, une majorité d’entreprises pense encore ne pas être concernée et/ou ne pas avoir de marge de manœuvre, notamment les TPE/PME et les ETI « tertiaires » dont les collaborateurs travaillent « derrière un bureau ». Avec un parc immobilier de bureaux de plus de 200 millions de m², les enjeux sont pourtant significatifs.
Si la réglementation se durcit et pousse à l’action, en 2017, elle ne concerne que les grandes organisations et n’exige pas la prise en compte de toutes les émissions (exclusion du scope 3). Le périmètre de calcul reste donc très insuffisant au regard des émissions réellement engendrées par le patrimoine immobilier et les différents pans constitutifs d’une activité tertiaire.
Du coup, une grande majorité, non concernée, reste passive tandis que les assujettis se limitent trop souvent au périmètre réglementaire, excluant de fait des leviers essentiels pour diminuer leurs impacts.
Il est pourtant simple de mettre en place une stratégie bas carbone adaptée. Nous, professionnels du conseil carbone, sommes prêts ! Notre expertise sert à guider les organisations en s’adaptant à leurs sites et leur activité. Nos outils ont fait leur preuve. Le Bilan Carbone, par exemple, est particulièrement pertinent car il permet d’obtenir un indicateur, les émissions de GES qui n’est pas économique mais physique. On peut ainsi comparer les consommations d’énergie aux immobilisations, à la climatisation, aux achats de biens ou de services, au traitement des déchets et au déplacement des personnes.
L’intérêt de cet indicateur est de mettre au même niveau des périmètres qui paraissent incomparables. Comme tout bon bilan, il permet d’identifier les axes d’amélioration, les indicateurs à suivre et les procédures à faire évoluer même pour les organisations ayant une activité de services. Pour répondre à ces enjeux de développement durable, c’est bien l’ensemble des émissions significatives qui est à intégrer à la démarche… même au bureau !
Valéry Hergott – Riposte Verte