Mesurer l’efficacité d’un Plan Climat Air Énergie Territorial est primordial. Il convient de choisir les indicateurs les plus pertinents pour évaluer le résultat des actions mises en place. Voici quelques bonnes pratiques pour vous permettre d’identifier les bons indicateurs et de mettre en place une bonne méthode de suivi.
Le club STEP (Synergies pour la Transition Énergétique par la Planification) animé par l’ADEME a fait paraître une synthèse à l’usage des collectivités locales soumises à l’obligation d’établir un PCAET : « Indicateurs territoriaux Climat-Air-Energie : Lesquels choisir et comment les utiliser ? »
En complément de ce document, le présent article dresse un rapide panorama des bonnes pratiques de détermination des indicateurs dans le cadre d’un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET).
Identifier les personnes en charge du suivi de l’indicateur
Les indicateurs liés à une action doivent être déterminés par, ou en étroite collaboration avec, les personnes qui sont en charge de piloter cette action. Il convient donc d’identifier avec elles les indicateurs à suivre, la fréquence de remontée des informations, ainsi que les modalités de réalisation de la synthèse. Il faudra également déterminer à quelle fréquence ces indicateurs seront suivis, ainsi que la manière de les intégrer dans un tableau de bord global.
Choisir un indicateur facilement calculable
Co-construire les indicateurs avec les équipes permet d’établir des indicateurs réalistes, au plus près de la réalité terrain. Un indicateur théorique n’est en effet d’aucune utilité s’il n’est pas calculable facilement. Un bon critère de choix est de pouvoir mesurer le point 0 : d’où partons-nous ? Si l’indicateur choisi ne permet pas de déterminer le point de départ, changez immédiatement d’indicateur et/ou empressez-vous de déterminer la méthode pour calculer cet indicateur de manière simple.
Définir un nombre limité d’indicateurs par action mesurée
Les indicateurs choisis doivent vous permettre de mesurer plusieurs paramètres sur l’action en cours :
-
- La réalisation de l’action : combien de bâtiments isolés ? combien de vélos déployés ? combien d’éoliennes déployées ?
- Le résultat : combien de MWh économisés ? combien d’utilisateurs des vélos déployés ? combien d’énergie produite ? Combien d’émissions de CO2 évitées ?
- Le coût de l’action déployée.
Inclure des indicateurs sur ce qu’il reste à faire
N’hésitez pas à inclure des indicateurs concernant les actions restant à mener :
- Nombre de bâtiments municipaux à rénover ?
- Nombre de chaudières fioul encore présentes sur le territoire ?
- ….
Avoir une vision globale de l’ensemble des indicateurs
Chaque pilote d’action tenant à jour deux ou trois indicateurs, c’est au chef de projet PCAET qu’il revient de regrouper ceux-ci dans un tableau de bord. Ce tableau de bord permet à ce dernier d’avoir une vision globale pour piloter le plan d’actions, renseigner sa hiérarchie et les élus et, surtout, en mesurer l’efficacité.
Ces indicateurs doivent permettre in fine de calculer périodiquement un indicateur global de coût, un indicateur d’énergie économisée, un indicateur d’énergie renouvelable produite et un indicateur de réduction de tonnes de CO2.
Inclure des indicateurs qualitatifs
Les indicateurs qualitatifs font également partie du périmètre analysé. Sans mesurer une efficacité globale, ils contribuent à indiquer une tendance d’évolution. Des indicateurs de nature plus sociologique sont attendus en particulier en ce qui concerne les volets vulnérabilité/adaptation et sensibilisation/mobilisation.
Jean-Luc Manceau, Gérant du cabinet Climat Mundi
___________
